jueves, 30 de abril de 2009

Participantes en la IP: Jean-Michel Dijan

Jean-Michel Dijan participará en el panel 'Régions et culture en Europe' con una ponencia sobre 'Europe, cultures et territoires: vers une nouvelle géopolitique diplomatique' y que tendrá lugar el sábado, 9 de mayo, a partir de las seis y media de la tarde.

Né le 1er novembre 1953 à St Brieuc (22), Jean Michel Djian est titulaire d’un doctorat de troisième cycle en Sciences Politiques (mention très bien) consacré à « l’Innovation culturelle et l’Etat ». Chargé de mission au Ministère de la Culture entre 1981 et 1985, il fonde cette même année Eurocréation, l’Agence européenne des jeunes créateurs, qu’il dirige pendant six ans avant de rejoindre l’Université où il crée à Paris 8 en 1991 le DESS de Management culturel européen puis, en 2000 celui de Coopération artistique internationale, dont il est le responsable en qualité de professeur associé.

Parallèlement, Jean-Michel Djian entame une carrière de journaliste (carte de presse no 81 373) qui le conduit de la revue Après-Demain (ligue des Droits de l’Homme) dans laquelle il débute en 1983, puis au Quotidien du Maire ou il tient une chronique « culture » pendant 5 ans, pour enfin rentrer au Monde en 1993 comme pigiste (chroniqueur au Monde de l’Education).En 1995 il devient rédacteur en chef du Monde de l’Education et de la Culture, titre qu’il quitte en janvier 2000 pour piloter le numéro 0 d’une publication mensuelle à Télérama ( Téléramag). Parallèlement il réalisera pour France Culture une série d’émissions intitulée « Territoires rebelles » consacrées à l’itinéraire de personnalités artistiques.

Aujourd’hui, il est journaliste indépendant, éditorialiste à Ouest-France, Grand reporter à Jeune Afrique et chroniqueur au journal La Croix. Il est, par ailleurs, depuis 1992 fondateur et directeur de la publication de Culture Europe International

Avec Joël Calmettes, il a réalisé un documentaire de 90 minutes intitulé Culture, une affaire d’Etat : « la cinquième république des affaires culturelles » pour le compte de France Télévision diffusé en novembre 2002. Egalement, La Diplomatie gaulliste sous la Cinquième République pour France 5, documentaire diffusé en novembre 2004 (meilleur taux d’audience télévisé de l’année pour un documentaire). Pour TV5 « Le couple inséparable » une Histoire des relations entre la France et l’Afrique sous la Vème république en 2005, ainsi que le Roman Dumas en 2006 pour Public Sénat.

Enfin il écrit et réalise en 2007 et 2008 pour TV5, Télé Québec et RTBF une saga sur l’histoire de la langue française dans le monde intitulée Rêver le français. Il s’agit d’une trilogie de 3 fois 52 mn : la fabrique des mots ; le spectacle de la langue et la pouvoir du verbe. En 2009, il a réalisé un film documentaire « de Gaulle, la fin d’un règne » pour Public Sénat et TV5, en collaboration avec l’Ina.

Il est l’auteur de plusieurs ouvrages parmi lesquels :

Les Métiers du spectacle (le Monde / Marabout 1996)

La Politique culturelle en France (le Monde /Marabout 1997.)

Le Triomphe de l’ordre (Flammarion, 2001), un essai critique sur les systèmes d’éducation.

La politique culturelle, la fin d’un mythe (Folio Gallimard 2005)

Léopold Sédar Senghor, genèse d’un imaginaire francophone (Gallimard) 2006

Aux Arts Citoyens ! Editions Homnisphères -2008.

Vincennes, une aventure de la pensée Critique chez Flammarion (2009)

Ahmadou Kourouma, biographie à paraitre au Seuil en septembre 2009

----------------------------

Abstract de la ponencia:


A mesure que se configure l'Europe politique, et ce, depuis les Traités de Rome, un mouvement culturel territorial puissant, souterrain mais organisé, vient remettre en cause les fondements « nationaux » de la construction européenne. Les Etats/nations sont désormais tiraillés entre l'impératif européen qu'exige la mondialisation des échanges économiques et une aspiration culturelle des peuples à échapper à l'anonymat des super-puissances régionales en devenir.

Cette tension remet en cause une certaine idée de la souveraineté de l'Europe, de sa cohésion, comme de son futur. Il s'agira donc ici d'aborder, par des constantes, ce qui fait obstacle à la nécessaire obligation de définir une nouvelle géopolitique diplomatique de l'UE.

La reconnaissance récente de la diversité culturelle sur la scène internationale (Convention Unesco) accrédite désormais l'idée que les pratiques linguistiques, les traditions et les expressions artistiques intra- européennes participent à définir des périmètres nationaux aux revendications identitaires. D'une certaine manière, la culture a vaincu le politique.

La complexe articulation historique territoire/nation devient, par excès d'intégration européenne, un nœud de contradiction diplomatique structurel puisqu'il s'agit, en même temps, de faire face aux velléités de partitions nationales intra européennes (Ecosse, Flandre..) tout en acceptant le principe d'adhésion de nouveaux Etats nations limitrophes(Turquie, Macédoine..).

Les « forces de frappe » stratégiques des collectivités locales et régionales vers l'extérieur de l'Europe sont désormais, en termes de réseau, de nombre et de moyens, supérieures à la capacité diplomatique de l'Union. En conséquence, l'Europe communautaire se neutralise autant par la complexité de ses outils et de ses discours que par la concurrence de ses organisations juridiques, bureaucratiques et partisanes. (Länder, départements, villes, communautés de communes, régions…)


La donne migratoire Sud/ Nord et Est/Ouest crée, en particulier en France, des poches territoriales urbaines activées par le seul instinct identitaire, religieux et culturel. Le déficit d'intégration de ces communautés dans la dynamique européenne rend illisible leur poids politique sur la scène internationale.

Enfin la question de la légitimité politique et symbolique du Conseil de l'Europe comme organisation intergouvernementale antérieure à celle de la Communauté pose, par sa permanence et au delà de la visibilité géopolitique de l'Europe, celle de savoir quelle est la pertinence stratégique de ces superpositions institutionnelles.

Il s'agira, à partir de ces constantes, d'imaginer l'hypothèse d'une diplomatie européenne nouvelle qui, tout en s'appuyant sur des valeurs communes (démocratie, laïcité..) et une histoire éclatée, s'attacherait à vaincre les conformismes hérités des Etats / Nations du XIXème siècle pour se réinventer totalement au XXIème. Et de souligner le rôle des villes dans cette nouvelle organisation géopolitique et géoculturelle.

No hay comentarios:

Publicar un comentario