miércoles, 22 de abril de 2009

Participantes en la IP: Maxime Bayce

Maxime Bayce participará en el panel 'St. Jacques aujourd’hui à Paris' con una ponencia bajo el título: 'La Courneuve: une ville sans memoire?' y que tendrá lugar el martes, 5 de mayo, a partir de las 4 de la tarde.

Cursus Universitaire:
- 2005//2008: Licence de Droit à la faculté des sciences sociales de Toulouse.
- 2008//2009: Master 1 Politique et gestion de la Culture en Europe à l'IEE de Paris 8.

Activités extra-scolaires:
- Théâtre et improvisation théâtrale.

Orientation:
Je travaille actuellement au sein d'une association culturelle située dans un milieu difficile, la cité des 4000 à la Courneuve, en banlieue parisienne (ma communication portera sur cette ville). La réflexion mise en place dans cette structure me donne envie de travailler à l'avenir sur la place de l'art dans l'espace public.
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Abstract de la ponencia:

Située près de Paris, dans le nord, elle fait partie du département de Seine Saint Denis. Elle est un excellent exemple d’urbanisme massif.

A l’origine, un lieu où coulent des eaux multiples. Ruisseaux, marécages et surtout la vieille mer. On donne à ces sources des pouvoirs de guérison. Curia Nova, le premier nom de cette terre car le sol recèle de sarcophages anciens.
Entre les moulins, les marais, on cultive la terre mouillée, celle là même qui fait des chemins de vrais bourbiers.
Dès 1801, viennent s’installer les premières usines à la Courneuve et en 1850 la zone est le premier pôle industriel d’Europe. L’histoire que l’on connaît déjà amènera à la Courneuve plusieurs vagues d’immigration de toutes les anciennes colonies françaises à partir des années 1950.

La Courneuve compte un grand nombre d’immigrés, principalement issus du Maghreb et de l’Afrique sub-saharienne, une population déracinée et qui ne se retrouve pas toujours dans la société française. L’identité de cette zone en est donc particulièrement intéressante. Ne se sentant pas français mais pas non plus de leur pays d’origine, la ville est leur seule échelle d’identification. Pourtant on peut identifier 2 types de comportements :

- un rejet et une honte d’affirmer son appartenance à cette ville. Une habitante : « Comment regarder les gens dans les yeux quand on pense que vous habitez dans une poubelle ». La stigmatisation de la ville étouffe toute fierté et tout attachement à ce territoire.

OU

- une fierté « d’être d’ici », de cette ville où les gens ont peur d’aller, dont la seule évocation effraye. Qui dit qu’il vient d’ici explique en même temps qu’il sait se débrouiller en milieu « hostile » et a adopté les codes les plus durs.
Aujourd’hui et ce depuis quelques années de nombreux urbanistes, sociologues et artistes s’intéressent à la ville et à sa mémoire. Valoriser son histoire, pour créer une mémoire collective positive.
Ainsi l’exemple du Moulin Fayvon est des plus intéressants. Ce lieu remontant au 12 è siècle et situé au milieu de la cité des 4000 est l’un des derniers lieux chargés d’histoire. L’artiste occupant les lieux, Monte Laster, défend un projet de réhabilitation du moulin et du marécage qu’i y a sous ses fondations. L’idée est de faire revenir l’eau et de s’en servir pour recréer le bio top qui existait juqu’au début du 20è siècle.
Dans le cadre de la globalisation il serait intéressant d’étudier le plan du gouvernement appelé « Paris Métropole », projet visant à inclure la Courneuve et toute la première couronne parisienne dans Paris créant ainsi des 21è, 22è arrondissement. Ce plan surfe sur une vague de rénovation urbaine globale visant à donner à Paris tous les « attributs » d’une métropole mondiale. Inclusion qui dessaisira encore un peu plus les habitants de leur histoire exceptionnelle.

Ma communication portera donc sur le fait que la mémoire et la redécouverte de cette histoire très particulière, unique, est primordiale pour que les habitants prennent enfin possession de ces lieux qu’on leur a imposés.

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